Autour et entre-nous

[g.p]

Petite fille-lanterne-rejeter.
Désolé je suis encore mort.
Après une petite halte à l’église avec les parents et amis, me voilà arrivé sur les lieux de ma dernière demeure.
Beaucoup de monde se presse devant le trou béant qui m’attend. Pire que si j’avais été un héros de la deuxième (je dis deuxième car la troisième arrive) guerre mondiale, les éloges se multiplient. On n’est jamais aussi bien mis en valeur qu’à l’heure de notre mort.
Le maire y va de son petit speech retraçant les moments forts de mon existence. Tous les amis et camarades approuvent de la tête les affirmations relatives à mes qualités. Pour une fois aucun défaut n’est relevé.
Certains ont du mal à retenir leurs larmes à l’instar de ma petite fille qui m’aime tant et qui perd son papy gâteau.
Après le maire, arrive le président de l’association dont je fais partie. Lui aussi met en avant mon dévouement, ma générosité, mon abnégation, le souci de l’autre (n’en jetez plus).
Il rappelle à l’assistance que toute ma vie j’ai été contre l’idée de rejeter quelqu’un parce qu’il était différent et que les relations avec la ville de Tongli en Chine ont été facilitées grâce à mes interventions. Pour un peu il demanderait bien ma canonisation.
Puis il invite les enfants à lâcher les lanternes volantes qu’ils ont confectionnées eux-mêmes et qui s’élancent vers le ciel comme des ballons gonflés à l’hélium.
La cérémonie achevée chacun est invité à rejoindre la salle communale pour le verre de l’amitié auquel je ne suis même pas convié.
C’est à vous dégouter de mourir!!!

[thelog]

Pour demain il nous est proposé :
Mexicain
Gingembre
Interdire

Le mexicain excité par le gingembre n’avait plus aucun tabou à lui interdire

• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 6 mois par thelog.

[marysha62]

thelog que ferait-on sans soleil?
encore sympa ton histoire g.p;
et oui encore une course où c’est moi la lanterne rouge;mais ça fait rien,le principal c’est de participer com dirait l’autre;loin de moi de rejeter les conseils qu’on me donne pour améliorer mes « performances » lol,mais ce qui est bien pour l’un n’est pas forcément bien pour l’autre;j’ai amélioré mon tps de 5 mns par rapport à l’année dernière c’est énorme à la course;et en + ça sert à rien car ceux devt moi font la même chose;donc suis tjs dernière;et parfois sur certaines courses le dernier et dernière sont récompensés;à mon arrivée,une petite fille s’est dirigée vers moi pour m’offrir un énorme bouquet de fleurs;c’est pas juste les garçons ont un panier garni;en sachant ça il y en a qui traînait et s’arrangeait pour finir dernier;vs me croirez si vs voulez ben c’est pas si facile que ça;pour moi c’est facile;mais l’ami avec qui on court d’habitude et qui arrivait souvent ds les derniers ds les courses hommes donc a essayé;il faisait tt pour que celui qui était derrière lui le dépasse:il remettait ses lacets ,ou marchait pour reprendre son souffle,ou détendait ses muscles; mais le dernier était bon dernier; il en a eu marre,il a continué sa course normalement;je viens à dire que le dernier fournit beaucoup plus d’efforts que le 1er car il court 2 fois + longtps;
bonne nuit tatous à demain

• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 6 mois par marysha62.

[thelog]

peu importe la course le principal est d’atteindre son but.
J’avais horreur de courir et ça ne me tente pas plus maintenant
Je n’ai pas d’endurance, pas de souffle, c’est surement pour ça que je n’aimais pas la course de fond
GP je ne pense pas que demain tu restes dans le trou car ton historie finit là et après il n’y a plus rien à dire
Tu devras trouver autre chose
à demain

[marysha62]

non il peut raconter ses parties de cartes avec ses voisins de l’au-delà lol

[Queenie]

Moi, j’aime bien les histoires de mort de G.P. J’aimerais bien voir comment se comportent ceux qui viendrient à mon enterrement mais je crois que ç a m’énerverait de voir certains vanter des qualités que je n’ai pas comme la patience. Je suis très directe généralement alors je ne fais pas l’unanimité mais peu importe….Bonne semaine à vous qui me régalez…

[g.p]

Mexicain-gingembre-interdire.
N’en déplaise à Thelog, la mort est un sujet inépuisable. Il faut dire qu’elle dure une éternité.
Aujourd’hui au fond de mon trou j’ai imaginé ma toussaint si j’avais été mexicain. Je me suis glissé dans la peau d’un défunt et voici ce que j’ai constaté.
Tout comme chez nous les mexicains honorent leurs défunts mais de façon plus fun. Contrairement à nous qui nous croyons obligés de faire triste mine en venant déposer à la va-vite quelques chrysanthèmes sur la dalle, chez eux c’est une fête qui s’étale sur deux jours. Ainsi dans ma cavité ténébreuse j’ai vu des parents et des amis habillés de vêtements plein de couleurs vives et gaies. De mon trou je me suis régalé des jupons des filles également très colorés. Ce jour de toussaint je me suis vu offrir des fleurs, des bonbons, des bouteilles d’alcool et tout un festin préparé uniquement pour moi. Ma mort me faisait plaisir. Des vieilles connaissances ont improvisé des petits autels qu’ils m’ont consacrés. Des vieux amis farceurs que je n’avais pas vus depuis longtemps ont mangé à même ma tombe puis ont dansé et chanté. J’avais beau tambouriner dans ma boîte, ils continuaient de plus belle. Ah quelle joie de les voir heureux, je ne suis pas mort pour rien. Ensuite ils ont bu à ma santé de la tequila aromatisée au gingembre. Une envie soudaine de me réveiller me chatouilla un peu pour me rafraîchir le gosier. Ils ont bu jusqu’à plus soif et m’en ont gardé quand même une goutte que je prendrai plus tard. Ils avaient toujours en tête l’idée de me faire plaisir.
Je me suis demandé si chez nous on ne devrait pas organiser ce genre de rituel, ce serait beaucoup plus vivant et moins monotone. Mais je doute fort qu’on nous le permette, une loi serait certainement votée pour nous l’interdire.
Pourtant quand on a bien vécu toute sa vie, on peut rendre la mort plus agréable pour son entourage et pour soi-même.

[thelog]

Tu le tiens bien ton leitmotiv mon GP tu as raison de dire que la mort dure très longtemps et l’éternité pour certain.
Et dans le monde la mort n’est pas « vécue » partout pareil. Les notion d’existence après la mort varient vraiment beaucoup et l’exemple du Mexique est des plus frappant. En Inde c’est tout à fait autre chose avec le karma et les réincarnations. En Asie les morts sont du bonheur ou de malheur selon leurs caractères et ce qu’on leur fait. La mort est pourtant bien le contraire de la vie, de l' »être », d’exister, d’inter-agir avec son environnement, de converser avec ses semblables ; tout ça le mort ne le fait plus. Il n’est plus là physiquement et spirituellement aussi (je crois : car c’est de la croyance dont il est question). Le seul endroit où il continue d’exister c’est dans notre mémoire ou dans un récit historique (voire une dalle de commémoration).
Maintenant le folklore des autres pays a un certain attrait et ça peut être bien de l’étudier et de considérer comment ilinfluence les vivants (bien ou mal/ Joie ou tristesse).
Tu devrais ouvrir un autre chapitre GP celui de la vie dans toute sa splendeur, dans toute sa beauté et je suis certain que là aussi tu excellerais pour nous faire partager des moments inoubliables , des instants si intenses que de te lire cela nous transporterait loin de nos préoccupations journalières. Et ça, tu vois GP, c’est le talent d’un bon écrivain, un faiseur de rêves qui fait du bien à l’âme de ses lecteurs.

Bon assez de pommade, assez de Philo passons à ma petite histoire.(policière je sais que Mary aime bien quand je relate une enquête)

Sur un banc de l’avenue George Washington à New York (j’ai pas vérifié mais il doit y en avoir une) un homme semblait endormi la tête baissée et ne faisant aucun mouvement. Malgré le froid ambiant, aucun souffle de vapeur ne sortait de ses narines. Il ne respirait plus et donc devait être mort (Encore un GP). Un petit garçon l’avait remarqué et l’avait aussitôt dit à sa maman qui avait alors prévenu la police (le 911). Du coup un inspecteur et quelques agents arrivèrent sur les lieux pour constater une grande tâche de sang sur la poitrine du macabé. L’examen du corps permit de découvrir une entaille située sur la moitié du coup de la victime. Une exécution à la façon mexicaine a précisé l’inspecteur. Encore un coup d’un gang du quartier mexicain. L’individu refroidi (vu le froid régnant c’est de bonne aloi) était de type américano-indien et ne présentait aucune particularité spéciale. D’ailleurs il n’avait pas de papier permettant de l’identifier (le contraire eut été étonnant). L’enquête promettait d’être longue pour retrouver le ou les coupables.
Mais maintenant avec les vidéos qui sont disponibles dans pas mal d’endroits, des regroupements permettent de suivre les mouvements des personnes à tout heure du jour et de la nuit ; à condition, bien sûr, que celles-ci soient opérationnelles.
c’est ainsi que la brigade ayant l’affaire à résoudre put glaner des renseignements qui s’avérèrent utiles pour déterminer la succession des faits et les identités des agresseurs et agressés.
En fait tout était parti d’un affrontement entre 2 gangs ennemis dans un bas quartier de New York. Une dispute de territoire, une affaire de drogue et de raquette, un « manque à gagner » mit le feu aux poudres, qui s’étaient accumulées durant déjà pas mal de temps entre les 2 parties en présence.
La bataille fut violente et de part et d’autre des blessés furent à déplorer (ceux sont tout de même des êtres humains). Et puis il y eut ce « John Trevis » qui, malheureusement pour lui, tomba entre les mains de ses ennemis et après un interrogatoire accompagné de tortures, il fut exécuté pour donner une leçon au gang adverse.
On a beau interdire les règlements de comptes et la guerre entre les gangs, celle-ci perdure et fait souvent des morts dans les 2 camps.
Le présumé « chef » du gang, soi-disant coupable, fut retrouvé dans un bar de la même avenue, sirotant une boisson au gingembre en galante compagnie.
Il fut, illico presto, embarqué au commissariat et interrogé par les inspecteurs « Carter et Reagan », 2 durs à cuire qui ne faisaient pas dans la dentelle pour mener le suspect à des aveux. Mais le type avait un alibi en béton et ils ont du le relâcher à contre coeur ; car ils savaient qu’il était le commanditaire de toute cette violence.
Mais un jour il commettra un erreur et là ils seront là pour le mettre, et pour longtemps, « à l’ombre ».

[thelog]

Cartographie
Creux
Tonne

ci-dessus les 3 prochains mots à utiliser (bonne chance pour le thème mortuaire GP !)

[marysha62]

sébastien, un jeune mexicain est parti chez le médecin;il adore les plats épicés mais cette fois ci ça n’a pas passé;
toute la nuit il a été malade,peut-être a-il mangé trop de salade?de la salade au gingembre,à la muscade et au piment,c’est pas bien avait dit sa maman;mais comme d’habitude,cet entêté ne l’a pas écoutée;il se régalait et a tout mangé;tant pis pour lui,tt seul il s’est puni;voilà le résultat le médecin va sûrement lui interdire les épices:adieu curry ds le riz,curcuma sur la pizza,ras el hanout ds la choucroute,cumin ds le pain,cannelle ds la faisselle,aneth ds les boulettes,safran ds le flan,origan ds le flétan,coriandre ds la viande, muscade ds la salade,le gingembre ds…
voilà sébastien,il fallait écouter ta maman;maintenant tu te te retrouves à prendre des médicaments et à faire une prise de sang;et de ses bons petits plats,sans épices moins de saveurs il y a aura et ts tu priveras.
un peu nul mais bon:

[marysha62]

sur la cartographie du cimetière on voit très bien l’emplacement où gp est enterré ;il y a un creux entre sa tombe et celle de sa voisine;on pourra y mettre un nouveau cercueil;d’ailleurs ils sont venus creuser; pourquoi retire t-il une tonne de terre?ils vont peut-être arriver à plusieurs;alors qui a gagné cette fois-ci,à la roulette de la vie,le droit d’être enterré et l’honneur d’être à côté de notre ami g.p?à vs de décider

[thelog]

Quelle belle touche tu nous as faite Mary et en coiffant GP sur son propre terrain. Un coup droit littéraire bien placé : là entre 2 tombes.
Du coup nous sommes maintenant en retard, enfin presque, la journée n’est pas terminée.
là je m’en vais bossé et ce soir une histoire je vous écrirai.

Bonne journée à tous

[g.p]

cartographie-creux-tonne.
Perdue au milieu du cimetière, une vieille dame, assise sur une tombe, pleurait et se lamentait.
Entre deux sanglots je l’entendais gémir: « Mais où t’es Eugène? Mais où t’es? »
Elle avait beau appeler, Eugène faisait le mort.
La prenant en pitié, je m’approchais d’elle, engageais la conversation et me proposais de l’aider. Avec difficulté, elle me donna le nom de son défunt mari, ce fameux Eugène qu’elle recherchait en me précisant que la dernière fois qu’elle était venue, il était là. Je me doute bien que son Eugène n’avait pas dû quitter l’endroit. Perturbée et désorientée, elle finit par farfouiller dans son sac à main et déplia sous mes yeux une feuille chiffonnée représentant la cartographie des lieux. Il y avait bien une croix tracée au stylo bille, mais difficile de se repérer dans toutes ces allées qui s’entrecroisaient. Grâce au calvaire planté au milieu de l’allée centrale j’arrivais à situer l’endroit où nous nous trouvions, mais sans numéros de tombe et d’allée il était quasi impossible de retrouver le fameux Eugène. Je la laissais donc là assise sur une tombe en lui demandant de ne pas bouger, le temps que j’aille voir le gardien qui pourrait me renseigner.
Dans sa cahute située à côté des tonnes de graviers prêtes à être étalées dans les allées, celui-ci lisait le journal en jetant un oeil de temps en temps par la fenêtre ouverte. Après lui avoir décliné l’identité du défunt recherché, je le vis compulser le registre alphabétique et comme si on jouait à la bataille navale, d’un air concentré il m’annonça H8.
Je le remerciais vivement en lui faisant remarquer que les choses seraient plus faciles si tout était répertorié informatiquement. D’un oeil sévère il me répliqua: « Vous voulez la mort de mon métier? » Que répondre?
Regardant le plan de la vieille dame je m’aperçus que je l’avais laissée sur la tombe I8. En souriant je me dis qu’elle brûlait, elle n’était vraiment pas loin.
Je retournais à sa rencontre, elle avait disparu mais je la retrouvais l’allée au-dessus, marmonnant une prière devant la bonne tombe, celle où reposait son défunt mari. Ouf on avait retrouvé Eugène! Elle avait raison il n’était pas loin. La mémoire lui était revenue.
Pour me remercier de mon aide, elle glissa dans le creux de ma main ce que j’avais pris pour une pièce de monnaie.
Mais non c’était un jeton de caddie de supermarché!
Pourquoi devient-on vieux?

[marysha62]

j’aime bien la petite touche du mort(du mour,d’humour) à la fin;peut-être voulait- elle qu’il aille(que tu ailles)faire ses courses tt simplement;bonne journée!suis au boulot aussi

[thelog]

Bon les affaires reprennent et voilà :
Coton
Demi-frère
Poing
pour demain

Alors pour Cartographie / Tonne et Creux qu’est-ce que je vous pond (pas un oeuf, bien sûr : ça vaut pas le coup de se se crever le cu.. pour si peu)

Le métier de Greg, l’intello du clan des McDonald est des plus importants. Il consiste à repérer sur un morceau de papier (disons grand format au moins du A2 = 2 x A3) tous les petits détails qu’une région peut contenir, c’est à dire les bosses et aussi les creux en y notant bien sûr les courbes d’altitude aussi appelées « isoplèthes d’altitude » (j’ai cherché dans google). Sur ces cartes d’état-major bien d’autres indications permettent au lecteur expérimenté de se repérer dans cette nature parfois déroutante. Mais il lui faut au moins une boussole et un certain sens de l’orientation. ( A propos selon une étude récente il n’y aurait pas de différence dans la capacité à s’orienter entre les hommes et les femmes – fin du commentaire).
Revenons à Greg. Il parcours ainsi les petits coins de toute une région avec son matériel de géomètre et son espèce de bâton avec un bidule en haut que le laser sur trépied suit avec assurance. Et il y met tout son coeur à recenser la topographie. tout ça finit par arriver dans un bureau de cartographie ou des tonnes de données sont transformées et imprimées en magnifiques cartes pour le plaisir et l’utilité des randonneurs.
Mais maintenant on a le GPS et les cartes vue du ciel avec Google (notre ami du Web).
Mais ce boulot de géomètre est un boulot sympa, en plein air et toujours différent. J’en ai vu un travailler chez moi et prendre des tas de mesures, planter des clous et établir des côtes.

La géodésie a passionné pas mal de monde depuis des siècles et la terre (on peut le dire) est en grande partie répertoriée.
Si ça vous intéresse, il y a un livre de Jules Verne qui parle du calcul du méridien de Greenwich. C’est une belle aventure et agréable à lire.

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