Un pauvre hère déambule dans les rues de la ville à longueur de journée. Je le vois passer d’un pas lent et lourd, s’arrêtant de temps en temps pour rêver devant une vitrine de magasin. Parfois il se repose assis sur une marche d’entrée, tendant la main aux passants en espérant une petite pièce qui lui permettrait de manger un petit quelque chose.
Le regard vide, il ne voit pas que sa chaussure (5) a la semelle qui baille. Il soulève légèrement son bonnet (4) et se gratte la tête en pensant à sa vie d’avant, celle où il gagnait un bon salaire en travaillant sérieusement, celle où il était heureux en famille, emmenant ses enfants au cinéma, puis au self, invitant ses collègues à l’estaminet du coin pour discuter devant une carafe (6) de bon vin avant de repartir pour une demi-journée de travail.
Tout cela c’était avant: avant le divorce, avant le chômage, avant la déchéance et la misère.
Mais regarder derrière soi ne fait pas avancer.
Reprends toi en main! Regarde devant toi! Va vers les autres! Sur cent personnes que tu rencontreras, il y en aura sûrement une qui te tendra la main et te soutiendra. Ta vie redeviendra belle et tu oublieras cette triste parenthèse.
Courage mon vieux. Tiens voilà 20 euros et dis toi bien que rien n’est jamais perdu. Reprends confiance!